Une page se tourne...

Officier Messages : 397 Age : 31

Les Tarides, par une belle après midi d'été.

Adwean débarquait du navire de l'armée d'Hurlevent, derrière elle suivait nombres de soldats, nains, hommes, elfes, draneis, même gnomes. Tous étaient unis pour une cause, défendre Hurlevent et l'Alliance.

Tous les soldats se mirent en ligne, dans la ville de Cabestan, attendant les ordres du maréchal, leur supérieur. Ce dernier arriva peu après que son cheval ait été sorti du navire. Il monta sur sa monture et se dirigea vers ses troupes.

" Soldats! Les orcs ont encore attaqués nos bourgades! Nous devons venger les nôtres! "

Tous les soldats crièrent, même la représentante du peuple, ou la timide elfe Brunehlide ou encore le fidèle nain Masklinn, proche de la jeune Adwean. Le maréchal leur indiqua qu'ils devaient ravagés tous les villages sur la route de la capitale orque, Orgrimmar. Rien que ce nom fit frissonner les plus courageux.

La petite armée se mit en marche, suant sous l'effort et le soleil de plomb qui était roi dans le désert. Les armes étaient lourdes et les soldats marchaient, inlassablement, pourtant porté par un courage sans faille. Nulle peur se lisait sur leurs visages humides.

Le premier village orc était en vue, surnommé, la Croisée car elle était au centre de plusieurs routes. Les soldats réorganisèrent leurs rangs, sortirent leurs armes et avancèrent, mètre après mètre. Les orcs les avaient vus arrivés et commençaient à organiser leurs défenses. Les flèches sifflèrent, quelques soldats tombèrent. Brunehilde, la douce elfe avait déjà terrasser plusieurs archers.

L'infanterie passa à la charge. D'un point de vue extérieure à la scène, je peux dire que c'est tout bonnement magnifique, mais là n'est pas le propos. Les deux groupes armés se rencontrèrent, dans un formidable impact. Plusieurs orcs moururent alors que peu de soldats alliés tombèrent. Ces derniers continuèrent leurs macabre avancée, tuant hommes, femmes et enfants, sans aucune pitié.

La Croisée brûla, signe de sa défaite. Les soldats ne fêtèrent pas cette victoire, ils étaient déjà en rang, sur la route, en direction d'un autre village. A mi chemin environ, dans un gouffre, terrain favorable à une embuscade, noterons nous, les soldats furent bloqués par un barrage fait de piques de bois.

Des flèches fusèrent des deux côtés du ravin, nombreux soldats de l'Alliance périrent dans cette embuscade, dont, la regrettée Adwean, qui abandonna ainsi son rang de représentante du peuple. Le maréchal ordonna la retraite. Masklinn, le nain et Brunehilde, l'elfe se trouvaient tout deux près du corps de la jeune femme. Le fidèle nain qui avait apprit à connaître Adwean, et s'était pris d'affection pour elle, ne voulut pas s'avouer qu'elle était morte. Il souleva donc tant bien que mal la dépouille de la jeune femme et courut, suivant la retraite des autres soldats. La jeune elfe le regarda, complètement surprise par le fait qu'un nain puisse avoir un cœur. Elle suivit donc ses camarades, toujours sous une pluie drue de flèches.

Accélérons maintenant le récit...

Deux jours après la tragédie des Tarides

Une foule importante s'agglutinait devant la Sainte Cathédrale d'Hurlevent, mais peu de personnes furent autorisées à rentrer à l'intérieur du lieu saint. Le peuple pleurait sa représentante et au milieu de ses larmes, il vit entrer dans la cathédrale, sieur Elnino, suivi du baron Mandor et mademoiselle Lillith et bien d'autres nobles. Suivirent de nombreux inquisiteurs, dont Deimoos, Jaelle et bien d'autre, du peuple, furent autorisé à entrer, les plus proches amis de la jeunes femme, soit Masklinn et Brunehilde. Le primat Elerion présida la cérémonie d'adieu fait à la jeune Adwean Paliv, chevalier de l'armée d'Hurlevent et représentante du peuple.

Ainsi périt et fut enterré Adwean Paliv de son nom entier.

Mais certaines personnes impatientes n'attendirent même pas la fin de la cérémonie pour forcer les deux amis de la jeune morte à organiser une élection d'un futur représentant. Et ces mêmes personnes ordonnèrent d'être mis au courant des noms de chaque candidat. Les deux jeunes personnes ne purent qu'obéirent et malgré leur profonde tristesse, ils se résolurent à organiser cette élection.

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Garnison du ruisseau de l'Ouest

Une jolie elfe, accompagnée d'un léopard, blanc comme la neige, et d'un nain, armé jusqu'aux dents, sortirent de la garnison du ruisseau de l'Ouest. Devant eux, une immense foule. Tous étaient présents pour élire un nouveau représentant. Jusqu'à cet instant, les deux jeunes gens n'avaient eu connaissance d'aucuns candidats, et cela, il faut bien le dire, les inquiéter.

Le nain, Masklinn, fils de nobles, se voyait mal prendre en main ce rôle de représentant, de par ses origines.

L'elfe, Brunehilde, elle non plus ne se voyait pas endosser ce lourd rôle, tant sa timidité était importante, aussi importante que son agilité.

Ces deux amis de la jeune femme, Adwean Paliv, l'ancienne représentante du peuple avaient été obligés d'organiser le plus rapidement l'élection d'un représentant.

Les deux jeunes personnes s'avancèrent sur l'estrade de bois, fabriquée à cet effet et le nain, prit la parole:

" Membres de notre bon peuple d'Hurlevent! Gnomes, nains, humains, elfes ou draeneis, nous sommes tous réunis ici pour élire un nouveau représentant! Celui là même qui nous défendras face à la noblesse ou au clergé! Ce n'est pas un rôle qu'il faut prendre à la légère! Adwean, en a souffert et est morte pour nos vies! "

Les phrases du nain firent grand effet dans les rangs de la foule, qui parlait à voix basse, commentant le discours de Massklinn, et parlant surtout de son origine sociale, tout à fait contraire à la leur. Ce dernier reprit la parole:

" Y a-t-il un ou plusieurs candidats, dans cette assemblée? "

Un homme, s'avança et monta sur l'estrade. Une forte carrure, un ventre plus qu'important, les dents cassées et une gueule de travers. Pas le meilleur parti pour représenter le peuple, pourtant, il avait de nombreuses personnes de son côté.

Masklinn et Brunehilde le fit se positionner de côté et le nain demanda à la foule s'il y avait d'autres candidats. Personnes ne s'avança. Un lourd silence s'installa Le nain donna un coup de coude discret à l'elfe, puis lui lança un regard très explicite. Elle devait se porter candidate pour représenter le peuple.

Brunehilde soupira et hocha imperceptiblement la tête. Le visage du nain s'illumina et reprit la parole.

" Brunehilde Fenia, dites la fine flèche, se présente à l'élection de représentant du peuple, face à Thidus. Le vote aura lieu à main levée après la prise de paroles des deux parties. "

Le paysan baragouina un discours, quasiment incompréhensible, tant ses dents étaient atteintes. Masklinn poussa Brunehilde sur le devant de la scène. Cette dernière fut donc contrainte de prendre la parole, après un long moment de silence.

" Heum...Je suis Brunehilde Fenia, je suis, comme vous l'avez sans doute remarqué, je suis une elfe de la nuit. J'habite dans la cité d'Hurlevent, comme la plupart d'entre nous ici.

J'ai connu Adwean Paliv, lors de son passage dans l'armée d'Hurlevent, on apprit à se connaître et nous sommes devenues amies, avec le temps. Elle m'a appris son envie, sa motivation à être la représentante du peuple, face à la noblesse et au clergé. J'ai aussi compris pourquoi elle était prête à mettre sa vie en danger, ce qu'elle fit souvent et elle en est morte. Mais toujours son désir a été de vous défendre! De nous défendre!

Je ne sais si je saurai endossé ce rôle pleinement, je ne suis pas une très bonne oratrice, mais j'ai cœur en ce que je fais et je souhaite nous défendre face aux abus des puissants. "

Brunehilde se recula puis Masklinn demanda à la foule de voter à main levée. Thidus eut une centaine de voix, tout au plus. Brunehilde par contre, c'était tout autre. La foule poussait des vivas ou des hourras et une multitudes de mains se levèrent.

La différence se voyait nettement, la timide elfe était élue par le peuple, dans la démocratie la plus complète. Brunehilde, émue, se souvint des moments passés avec Adwean et retourna dans la garnison, suivit par Masklinn.

Une page se tourne...